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Revue de Ila semaine. N:o 6. Te annbe. 1869. Stockholm, 9 fövrier. La dotation de la princesse Louise, qui pour la Suede stleve au chiffre de 198,000 rdr a etö votee par la Dibte; — å la premiere chambre å Iunanimite et sans discussion prealable; — å la seconde aprös un vote qui a mis en presence. 1138 voix contre 64. Un membre de la premicre chambre, M. Hallenborg, a presente un projet tendant å modifier comme suit une des quatre Jlois fondamentales, celle qui regit la presse. La responsabilite des amendes, frais et dommages qui peuvent åtre prononces pour delits de presse setendrait å Pimprimeur et au bailleur de fonds. — Au jury actuel, choisi par les parties et le tribunal, serait substituå un jury tire au sort sur une liste de 24 jurås choisis par la commune. — Enfin Pauteur du projet pråtend que, sans nuire au droit de Panonymite (le mot est de Mirabeau), on puisse atteindre tous ceux qui ont pris part å un delit de presse. Ce projet a deja donnå lieu, å la premiere chambre, a une discussion dov il råsulte, daprös les dåclarations du ministre de la justice, que Ila rådaction en est un peu boiteuse. il passe, ce ne sera donc pas sans modifications de la part du comitå de la constitution. Cest une grave affaire, en Sugde, que de toucher å la legislation sur la presse. On ne saurait le nier, il y a des abus, entre autres le systeme deshommes de paille, contre lequel le congres des publicistes, qui sest tenu cet ete, sest prononce tout le premier. Mais le gouvernement ne parait pas se dissimuler la difficulte Tetablir une loi sur la responsabilite qui ne puisse tre eludge. On Tessaiera sans doute. Quant å une veritable atteinte å la juste liberte de la presse, tenez pour certain qwon ny songe meme pas. S Parmi les membres du comit6 charge detudier le projet dereorganisation militaire, il y en a de decidement hostiles et, entre autres, le pråsident måme du comite, le comte Henning Hamilton, ainsi que le capitaine de fregate Adlersparre. Ce dernier depute a presente une proposition qui tendrait å obtenir des allocations pour commencer des PFecole Penseignement militaire du citoyen, projet od il faut voir une tentative de poser la pierre fondamentale du systeme de la milice nationale. Parmi les autres propositions, qui paraissent devoir venir avant peu å lordre du jour, nous citerons: Une motion qui demande que des mesures soient prises pour obtenir une reciprocite complete dans la legislation douaniere entre la Suede et les pays avec lesquels elle entretient des relations commerciales; Un certain nombre de motions qui expriment le dåsir de voir prendre des mesures repressives contre Femigration; Dautres motions au sujet dune question assez souvent debattue dans :ces derniers temps, celle de la suppression des våchös. Noublions pas la reforme de la legislation communale. Voici å ce propos quelques chiffres curieux, que ne manqueront pas dinvoquer les partisans de cette reforme, qui a ete Pobjet de plusieurs motions. On sait Kd gr les electeurs ont un nombre e voix proportionn å leur cote dimpöt et que les banques, les societs par actions, etc. sont considerees comme des individualites electorales. A Gothembourg par exemple, Pannee derniere, une seule societ6 par actions disposait de 6612 voix, et de simples particuliers avaient: Iun 2591 voix, I:autre 1910, un troisieme 1800 voix. Gotembourg, comptait en tout 9157 electeurs, ayant ensemble 157,999 voix. Sur ce nombre, 4624 personnes navaient quune voix, 843 en avaient 2; par consquent ces 5467 votants reunis narrivaient pas meme au chiffre de voix qwune seule societe pouvait jeter dans la balance. Cest, disait un paysan, Pimage de la baleine et des petits poissons qwelle engloutit. Il vient dtre publi quelques renseignements au sujet du resultat des experiences auxquelles a ete soumis le canon de bataillon invente par le roi et construit, sur ses instructions, par le capitaine Engström. Cest un canon dacier, se chargeant par la culasse, du poids de 88 kilogr., ayant 45 millimetres de calibre et construit daprös un principe tout nouveau. Les munitions se composent de grenades et dobus å balles pesant: les premieres 980 gr. et les seconds 1 kil. 041. Ces projectiles sont fixes å une donille contenant Ila charge de poudre qui allume au moyen dune broche, laqueile frappe sur le fulminate plac6 au centre dela douville. Les munitions se reduisent ainsi å une cartouche unique avec inflammation centrale. Le boulet se force par la projection comme dans un fusil. Ce petit canon est monte sur un affut qui ressemble beaucoup å un chariot. Ordinairement cet affut est tire par deux chevaux, en cas de necessite seulement par un cheval ou par les soldats. Surle chariot, et de chaque cöte du canon, se trouve une caisse de munitions portant 28 coups,

9 februari 1869, sida 3

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