Article Image
Revne de la semaine. No 9, 2:78 anne. 1864. Stockholm, 1 mars. Le nouveau projet de conference proposå pr le gouvernement anglais a 1 accueilli ci avec beaucoup de surprise; nous dirions måme quil a eu un succts de rire, si le sujet nttait pas si profondment trisie et ne nous touchait pas de si prås. Il faut avouer en effet que eest quelque ehose de tout particulitrement original que la reunion dune conference dont le but est acifique, avec la condition expresse que es hostilits continueront. Se figure-t-on un juge de paix råglant une contestation, pen dent que le8 deux parties eit6es å sa barre en sont aux mains! MNest ce pas merveilleux aussi de voir poser comme base et point de dåpart des någociations la parantie donne par les puissances I Iune des parties belligtrantes qwelle obtiendra autre chose et plus quelle navait demande avant Iouverture de la lutte, quelque chose quelle nose pas möme encore formuler ouvertement, la ertation dun Sleswig Holstein, cest å dire le demembrement du Danemark par la såparation du Sleswig. Or, cette etaration, but secret de Vambition allemande, e Danemark ny peut consentir å aucun prix, car se serait se mettre sous la loi de VAlle magne et renoncer å toute politique indpendante. -Aussi ny a-t-il pas lieu de craivdre que le Danemark et la Sudde Norwege con sentent jamais å prendre part å une pareille conference. Seulement cest vn fait bien sigvificatit que le cabinet anglais actuel ait pu mettre en avant un semblable projet. Une autre nouvelle tout aussi ridicule est celle qui nous arrive par le tlegraphe avi Ja declaration du gouvernement prussien pour sexcuser gupres des puisssnees, d savoir que: 4Linvasion du Jutland et ioccu tpation de Kolding sergeient le rsultat dune Serreur et que le feldmarechal Wrangel au Srait t reprimandå å ce sujet; — mais que Spuisque Ja. chose est faite, et que cela ne vaut pas la peine dy revenir les Prussiene tcontinueront doccuper Kolding... dans un bat strategique.s Cest lå une de ces erreurs qui dans la vie privte ne reussissent pas devant-lestribunaux. Mais nous sommes gur le terrain de la politique. La nouvelle nous arrive dAllemagne que le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin qui vient dassister en simple spectateur sux combats de Missunde et de Bustrup 8occupe. en ce moment, de tortifier Ja ville maritime de Wismar. Bi ce toit se confirme, il y a lå une violation formelle des traites qui, nous nen doutons pas, appellera une scrieuse protestation de la part du gouvernement suådois. En effet le Mecklembourg na en au cune fagon la proprigi de cette ville, ainsi que du district environnent sur Ja terre ferme et de Iile de Poel. Il nen a que Pusufruit, Possession sutdoise, cette ville. ainsi que ses environs, a tå en 1803 enga gåe pour cent ans, moyennant une certaine somme. La convention conelue å ce sujet porte expressment que Wismar ne doit ni devenir port de guerre pi are fortiti6. Ce ne serait rien moins quun casus belli avec un de ces petits tats gothiques de PAlemagne que nous appelons en sutdois des elats in-douze. Pour en revenir å la question genårale, cest le moment, ou jamnis, pour le gouvernement Anglais et eelui de la France de lire dans les cartes de IAutriche et de la Prusse, de cette dernicre puissance rsurtout. Il-y a longtemps deja que les hommes detat europtens doivent savoir que touter eces contestations putriles et interminables qui sappelaient la question dano-allemande? mn taient que des pråtextes pour entretenir Jes dissenuments avec le Danemark, et pour tenir toujours ouvert le champ dune lutte, afin davoir, I un moment donnt, une occa sion . quasi lgale dexcuter ces plans de conquete don: I AHemagre se berce depuis tant dannges. Mais les amis de la paix quand meme nont vu A tout cela dautres remådes que des notes diplomatiques, lesquelles ne pouvaient produire que de nouvelles notes encore plus longues et encore plus diplomatiques. Quand la confederation fit entrer ses troupes dans le Holstein, bien que le Danemark e0t deja concd tout ce quon lui demandait, et lorsque, plus tard, sous la protection des barionnettes et des canons sllemands un pråtendant fut proclame dans ehaque village du Holstein, que disaientles amis de la paix, les diseiples de Fcole de Manchester? Que efait lå une simple contestation entre la confederation germanique et le Danemark, qui ne regardait en aucune facon le reste du monde. Quelques jours apråös lorsque la Prosse et IAutriche mirent en avant de nouveaux pretextes pour arriver å occuper le Sleswig, et lorsque le Danemark encore une fois se dolaraii prår 3 faire tout ce qui tait humainement possible pour satisfaire a dea exigences si peu fondees, tous ceux qui nttaient pas volontsirement aveugles virent fort bien que les grandes puissances allemandes ne craignaient rien tant que de voir ce pråtexte d invasion leur chapper et que cest pour ce motif quelles predipitörent Pexecution, car å une attaque faut-il encore une raison si manvaise soit elle. Mais les amis de la paix fermant les yeux et les oreilles, ne voysient dans tout ceci quune simple occupation qui ne menagait pas le moins du monde Vintgrite du Dancmark et pe cachait pas la plus petite Ir: velleit de conquete. Ni Aujourdbui, quand les employås danoisiFk deng le Sleswig sont peregcuts, poursuivis, jn opprims; lorsque partout on efface etijd detruit les armoirtes royales ; lorsque I emploi ( s de la langue danoise est defendu dans les I administrations des parties septentrionales ir du pays dont les deux tiers sont Danois; I quand tous ceux qui sont eeulement eoup conn6s detre fideles å leur serment sonte jetes dans les prisons et maltraits; quendir 7 mc fo -— MA Jå A

1 mars 1864, sida 3

Thumbnail