AVP yvanL I avanuvun de VvaabBeviRe, la retrale de Parmåe danoise au nord de Fiensbourg et les dernidres et graves nouvelles qui nous parviennent aujourdbui. La douleur gån6rale a tt dautant plus grande que les premiers bulletins de la guerre avaient surexcit toutes les espårances et que måme les esprits reflåchis, sans se laisser aller å une eonfiance aveugle, comptaient du moins sur une rsistance heroique et glorieuse. Ah! que ceux qui, partisans de Ja honteuse doc trine Schacun ches soi, chucun pour soi ont toujours ni les sympathies de la nation Sugdoise pour le Danemark et pråtendu å Pimitation de messieurs les hommes dåtat englais, que nous ne devions sacrifier pour eette cause ni un homme ni un 6euX4, que ces amis de la paix å tout prix viennent de recevoir un cruel dementi! Quwontils dit en voyant ces groupes nombreux et sans eesse renouvelås se presser avec anxigi devant les telgrommes affich63 sur les murs, la publeit des journaux devenant trop lente en un pareil moment. Est-ce Vinditference quils ont lue dans ces regards od Pon voyait des larmes de honte et de då sespoir! Mais, nous voulons le croire, euxmåmes ils ont oublig leurs sophismes pour prendre part å la douleur gånrale. Un seul mot est sorti de toutes les poitrines, celui de trahison, et ce cri de Pinstinet du peuple, la reflexion belas! ne fait que le confirmer. Toute antre explication est impossible. Attribuer ce honteux mouvement de retraite å des raisons militaires. eela ne soutient pas Iexamen, parce qwune ermåe attaqute par un ennemi dont la supåriorit numerique est crasante ne va pas, de gait6 de ceur, abandonner des remparts derrigre lesquels elle est abritbe, quelle peut dfendre et dod elle a dejå repousså vietorieusement deux assauts, pour aller tenter fortune ailleurs, surexcitant ainsi par cet incompråhensible recul le courage et les esperances des assaillents, en meme temps quelle demoralise profond6ment ses propres soldats, Restent done les motifs politiques. BSoit que le roi de Danemark ait c6d6 aux conseils de VAliemagne ou a ceux de PAn gleterre, oa encore aux conseils råunis de une et de Pautre, il y a trahison, et nous pouvons dire double trahison, car il a trabi et il est trahi lui-måme, les avis quil a suivis, de quelque part quils viennent, devant bien probablement lui codter sa cou ronne, comme le font pråvoir les meutes de Copenbague et la fuite de la reine. Lors måme quon voudrait desormais Iimposer å gon peuple, il est devenu impossible; ces une statue brise quitombera sussitö: quon retirera les tais. Et quil ve 8y trompe pas dailleurs, on donne plus aisment les conseils qui perdent les trönes, quon ne rend les trönes que les conseils ont fait perdre. Il y a mille å parier contre un que cest la rponse que ses consecilleurs lui feront quand il viendra se plaindre å eux. Nous nen dirons pas plus aujourdhui. car avec le telegramme, les råflexions suivent pede claudo les Evånements et quand eette Revue arrivera sous les yeux de nos lecteurs frangais, bien des faits seront dejå acquis 4 I histoire, que nous ne pouvons aujourdhui que deviner. Nous ajouterons cependant un mot au eujet de la politique de notre gouvernement dans cette question, qui pourrait bien etre le prologue de la guerre uropgenne Les partisans de cette politique ne manquent pas de dire dun ton de triomphe: Vous voyez que nous avons bien fait de nous d fier, de ne pas conclure une alliance avec un souveraia nouveau et que nous ne con naissions pas. Si nous avions envoyå une armee Subo-Norwgierne sur IEider, nous nous serions livrås nous aussi pieds et poings lits å la trahison. ÅA cet argument spåcieux, ceux qui eroient comme nous qne souvent Vnergie est la meilleure prudence, råpondent que si la Sudde et la Norwege taient venues au secours du Danemark, la politique des puissances Scandinaves aurait par ce seul fait acquis un tel aeccendant, le sentiment du danger commun aurait donn aux peuples fråres une telle force qwon nedt pas oså tenter cette infåme trahison, et que eeux qui Iont conseille nen eussent meme pas eu la pensåe. Aprås le deuil public un deuil privå, bien douloureux galemest et tout aussi inatteadu. Au moment ov la grande ide du scandinavisme semble courir des dangers, — dangers doQd elle peut pourtant sortir triomphante, un de 8es plus fermes soutiens, Iauteur de louvrage La Scandinavie, ses craintes et ses esptrancest mr G. Lallerstedt vient de mourir en quelques heures comme frapp dun coup de foudre. Cette nouvelle sera accueillie å Paris avec douleur par le monde de Ia politique et des lettres, car mr Lallerstedt, on peut le dire, Etait aussi Fravgais que Sugdois et nul na plus contribut que luvi årectifier ici, quand il y avait lieu, les ides et les sentiments sur un pays quil aimait et quilconnaissait si bien. Repråsentant du peuple dans Pordre de la bourgeo:sie, on Pa vu sans cesse sur la bråche pour attaquer les prejugås et les abus; on Ia vu, lutteur infetigable, combattre sans relåebe en faveur dun sage progrås et des id6es vraimenrt lib6rales. Sil stait devoug å la canse du scandinuvisme, il navait pas embrass6 avec moins dardeur celle des nationalits opprimåes, celle de la Pologne, celle de YlItalie. Orateur dune rare cloquence, il pråtait son eppui å toutes les grandes questions, quiil sagtt de Iamålioration du sort des femmes, de leur rang social, de la liberi du eommerce et de Pindustrie, du developpement des banques, de Pexploitation de nos richesses minigdres etc. Nous rappelons en quelques mots bien incomplets ses mårites comme personnage poitique en Sudde; quant å ses qualits comme homme privå, Å ses connaissances en. co. t nomie politique, en littrature et en arts, å I son esprit fin, prime-sautier et tout parision, ses amis de France les connaissent aussi g då g ms es cm mm ma Ms Mm 0 PhA bg Pm Få LM vm fe MA RR Ke RR AAA Ao mm mem Jm pm me Enn AM me jf Mr bien que nous et ne peuvent que måler leurs regrets aux nötres. Kota. — La Revue de la semaine, rdigee en frang: paraitra ordinairement tous les! mardig, e