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dalliance entre 1e prince de Danemark et I princesse Louise pour dåclarer que, dans u prochain avenir, Iunion des trois royanumes es chose faite. Celui-!åprofite dunedecision, pris au point de vue typographique par une assemblö dediteurs de journaux, assemblee ov la poli tique na pas mis et ne pouvait mettre I pied, pour 6tendre du coup cette union å quatrs royaumes et pour reprsenter ia Sucde comm: rösolue å reconquerir la Finlande, entrepris des plus faciles en effet et qui nexige, paraitil, quune simple promenade militaire. En virite qui pense-t-on tromper ici? Ce pige est vraiment trop grossier. A qu Simagine-t-on faire croire que ce sont les partisans de Iidde scandinave qui repandent de tels bruits? . Ah! certes ce sont ses plu eruels ennemis, tels que le Nord et autres journaux inföodes aux inttråts de la Prusse et de la Russie. Cependant, si extravagants qvils soient, nous voyons que ces bruits font leur chemin et sont accueillis par dautres journaux, qui dailleurs nous sont plutöt favorables, comme I Independance belge, declarant, dans son ÄZ du 1:er de ce mois que le roi de Danemark joue le jeu de la Suede qui veut la Finlande; comme le Moniteur Universel lui-måme montrant les populations qui sempressent sur les pas du roi Charles XV pour exprimer Jeur joie aå snjet de co mariage, — månifestations si contraires å la nature des hommes du Nord. La vörite nous Pavons deja dite et nous ne nous lasserons pas de la repåter. Le mariage de la princesse Louise a tå vu avec grand plaisir, sentiment tout interieur, sans dömonstration publique. il ne peut amener aucunement la reunion dynastique des trois royaumes, tant que sera en vigueur en Sucde la loi actuelle de succession. Mais nous avons le ferme espoir quiil facilitera Pentente des deux dynasties pour une alliance vraiment intime et fraternelle. Quant å la conquåte de la Finlande les cinquante journalistes en question ne se sont pas encore decides å Pentreprendre. Quelques-uns, il est vrai, occupent un grade parmi les volontaires: mais on na pas appris quils se fussent mis å la töte de leurs troupes. Tout porte å croire qwils soot rentrås paisible ment chez eux et que la Russie en sera quitte cette fois pour una fausso alerte. Un senl mot pour en finir. On peut juger des sentiments qui animent le Nord contre nous quand on voit que les journaux russes eux-memes, peu sympathiques pour la Suede mais qui veulent du moins Ctre justes, sont obliges de le ramener å la saine appröciation des faits. Comme nous lavons annonct, Je 3 a eu lieu I:ouverture du synode. En tout etat dechoses cest un grand evånement. Le dernier synöde remonte å 1593. Cest celui qui adopta la pure doctrine gvangelique. Il mest pas inutile de rappeler comment on est revenu åa cette institution. On sait qwavant la röforme de Ja representation Ile clerge formait un des quatre Ordres. Ce synode, qui doit se reunir tous les cinq ans, lui a ete offert comme une com: pensation de son abdication politique, et, attendu quon dontait quelque peu de sa propension au sacrifice, on y a joint, — ce qui pourrait bien devenir un ceruel embarras, — une concession enorme, celle du veto dans toute question ou il sagit de modifier la legislation religiense. Ainsi; dans Pancienne Diste, les nobles, les bourgeois et les paysans en Sunissant pouvaient modifier cette Iegislation malgr6 Pöpposition du clerg6; aujourdhui cette opposition arröte tout. Le Plus fåcheux. cest que, comme on le sait, cette concession a ctte faite en pure perte, le elergå nayant vote la råforme que contraint et force, parce quwil na pas oså se såparer de la noblesse. Quoi quwil en soit, il ne sert å rien de recriminer; institution existe. Il sagit de savoir comment elle va fonctionner. FA 4 a tö celebre å Storkyrkan un service divin solennvel auquel le roi assistait comme summus Episcopus, toutefois en costume de general. Le sermon pröche par Fevåque Bring sur la nåcessite de Punite religieuse (dans le lutherianisme sentend) est regarde comme un veritable morceau deloquence. Le synode sest reuni ensuite dans Ja salle des scances, ou le ministre du culte Iui a communique Jes propositions royales,å parmi lesquelles nous citerons celles qui sont relatives å un projet de traduction nouvelle du Nouveau-Testament et de modifications å apporter au bröviaire. Le synode a tgalement i se prononcer sur Ja råsolution adoptee par la derniore Didte et qui autorise les reunions! religieuses å Iheure du service divin. Il faut en effet, nous y insistons, que les råsolutions le la Didte, en matidre religieuse, soient adnises par le synode pour avoir force de loi, ;t mal en a pris å un brave meönier de province, pour ne sötre pas rendu compte de cette circonstance. Citons encore, parmi les oropositions royales, celle qui propose de molifier le droit dindigenat (droit du pråtre Fötre employå dans la paroisse ou il est nö; I ne peut Fötre quexceptionnellement dans es autres); celle qui modifie les examens de orötre et de pasteur et les conditions dadnission a Ia prötrise, enfin une proposition Iui a pour objet de supprimer les derniers vastorats-prebendes (ce sont les cures qui sont 1 la disposition des professeurs de theologie lans les universites, et. que ceux-ci peuvent emplir en möme temps que leurs fonctions miversitaires). Il ne manque pas de gens qui ne demanlent qwune chose, cCest que le synode se ende impossible par son entåtement et ses ortjugås. Triste expedient en råsume. Nous refererious avoir confiance en sa sagesse. Malheureusement ses debuts branlent deja in peu cette confiance; quand ce ne serait jue la facon dont il vient de trancher une POP. uestion de pråstance, au sujet de la place! m PJ HEN år s

8 september 1868, sida 3

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