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alors tout oreille. Elle obåit en effet å un tout autre esprit; elle est, quant å la politique trangere, guidee par la möme pense, elle sait ce, qwelle veut, ou elle tend. Ze ne le dit pas toujours, mais elle ny pense ls, et quand il lui plait de rompre e silersce, quand elle croit le moment venu de lncer ses ballons dessai, il y a lå un Sigrae des temps quil ne faut pas dedaigner. Åussi la presse sutdoise, möme la presse offcielle, sest-elle cette semaine, nous ne dirors pas tmue, mais du moins occupgte dun commencement dagitation dans les journaux russes en faveur de la n6cessite ou serait la Russie de nous prendre un de nos ports Norwegiens. n mot seulement pour rappeler, nous ne dirons pas linteråt scandinave, mais Pinteröt europben de cette question qui ne date! pas dhier, car on peut dire que cest une vieille requete annulee å tontes les juridietior.s. Les ports de VFextråme-nord sur la cöte Norwegienne ne gelent pas Phiver, gråce au Golfstream. Ur la Russie, comme le dit 1a celebre feuille de Katkof avec une franchise dappetit dont la tradition åtait perdue depuis les ogres, la Russie na pas de port avec un bon mouillage qui ne soit pris par les :glaces six mois de lannee. Elle aurait done tous interåt å s!en procurer un dans ces bonnes petites conditions et å mos dåpens, dautant plus qwelle sempresserait den faire un autre Cronstadt, dou elle pourrait, å toute cpoque de Fannee, sdlancer et menacer le commerce de la France et de V Angleterre. Or ces deux puisssances, ajoute I:x meme feuille (qui semble s!en tonner) ont toujours mis le hola a ce projet et une sin guliere fatalite veut que, depuis Pierre 1:er, la Russie nait jamais pu mettre la main sur une position qui serait tout å la fois ur pont pour la civilisation (?) et une porte us degagement. (Ici Ie point dinterrogation est inutile.) Il faut remavquer que, dapres un on-dit qui ma pas t. dementi, le ministre amöricain å Stockholm. aurait appele Vattention de son gouvernement sur la nåcessite de venir un peu en aide å la Russie qui ne! peut pas torober å son aise sur le commerce I anglais et fravcais. A bon entendeur salut. En ce qui. touche le Danemark les aveux des journavix russes sont, sil se peut, encors plus depovillås dartifice. Ce pays mutile ne peut plus civoir dexistence independante, dit le Golos; --— son sort est uniquement dans les mains de la Prusse et då la Russie; la France wa rien ä y voir. Quant å PAngleterre il nen est pas meme fait mention. En vesumå, mettre en vente la peau de Pours, qui court encore est un procede habituel åa Russie, mais lFours qui passe et qui voit sa fourrure annonce fait bien de se tenir pour averti. Si nous en venons åä Fhistoire de la semaine qui vient de s6couler, notrr butin sera des plus maigres. Nous ne voyons gucre åa signaler quun seul fait, qui est une sorte devenement dans le monde veligieux: la constitution legale dune paroisse de Baptistes, Nous, avons deja maintes friis explique que, dans notre pays, certaines sertes lutheriennes etaient beaucoup moins bier.. fraittes que les våritables dissidents, les catholiques ou les Isratlites par exemple, en e sens que, netant pas legalement reconnues, il leur fallait, quant aux mariages et å une foule dautres formalites, sassujettir å cette eglise dEtat qwelles rejettent au fond. Or voici qwune centaine dhonnetes Baptistes de Wåmhus (Dalecarlie) viennent de sadresser å IEtat en lui exposant leur profession de foi, qui par parenthese parait fort liberale, et ont demande de ouvoir de se constituer er paroisse såparee, Bette demande, nous le vepstons, leur a ete accordee. Cest un bon precedent, un progres depuis longtemps reclamå dans la voie de la tolerance. Le 15 aoåt jour de la Saint-Napoleon un service divin solennel, suivi dun Te-Deum, a ete ce!lebre a Feglise catholique de Stockholm. M. le comte de Wachtmeister ministre des affaires trangeres et lesmembres du corps diploma tique, ainsi quun nombreux public, setaient, rendus å Fappel de M. le ministre de France. A Prong d.u corps diplomatique, annorsgons que M. Heroert, deuxiome-secretaire TAutriche, va squitter Stockholm ou il Jaisse les meilleurs souvenirs, pour se rendre en Cbine om il est, eroyons-nous, attache a une mission. Que vous dire daiileurs de a vie a Stockholw,. Apres les foules ahw.ies des tfötes du cor ,cours agricole, il semble quon habite une vfle morte. Toujours beav.coup d etrangers, mais qui passent. Un öte comme decideanent on men a jamais vu. Les autres annåes å pareille tpoque. la villegiature est deja finie. Cette annee rjersonne ne songe å revenir. :Cependant par la force de Fhabitude les theätres roygux (Opåra et le Theåtre dramatique) ont Pair de vouloir rouvrir leurs ortes. A ICjpera on annonce une saison rillante, uv Hel ensemble de cantatrices: M:me Michaöli et, dit-on, M:me Sorandi pendant dew, ou trois mois, la nouvelle cantatrice Mz.ne Jacobson, M:me Stenhammar revenuz exil, peut-ötre M:elle Hebbe. LOpera aura dailleurs å lutter contre une concurremnce -qui peut tre redoutable, celle que va ki faire M. Josephson, Ihabile metteur en sctne que vous aviez voulu faire venir å Paris pour Hamlet, et qui, brouille avec la direction de POpera, eleve autel contre autel et fait venir une troupe italienne. N6ecrologie. — Il nous faut donner quelques mots de profond regret å la perte dun homme dont le nom, croyons-nous, doit survivre. Cest le compositeur norwegien Kjerulf. Bien leger semble son bagage, il ne se compose pgubre. que de quelques romances. Mais lauteur avait le don, avait Je charme. Comme Monpou, par exemple, il ossedait le secret, que nont pas toujours de Bien plus grands gånies, des melodies qui ne vieillissent pas. Kjerulf avait plus que Monpou encore Faccent populaire. Mais ce netait pas une imitation archaique des anciennes målodies; non, ctait un flot coulant de la måme source. Le succes denthousiasme quont eu

18 augusti 1868, sida 3

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