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1n in le ft H (eo oce F vait engagee dans le debat, cetait celle-ci pourrait-on supprimer ce fonds sans empiete sur Pautorite une fois pour toutes deleguce a gouvernement par la representation. Quelque orateurs, entre autres M. Ribbing, ont et jusquå voir lå comme une premiere tentativ pour faire passer aux mains de la Diete un partie du pouvoir executif qui appartient a gouvernement, et ont rappele å ce proposle mauvais jours de notre histoire. Cependan de leur cöte les partisans de Peconomie com battaient de pied ferme et la lutte prenait ui caractere passionne, quand M. De Geer es venu prononcer le Quos ego. La question d droit est dailleurs reståe indecise; le ministr de la Justice a commencet par dire qvil nentendait pas Paborder. Mais il a appele Pattention de la chambre sur ce fait quen supprimant le fonds en question elle mettrait I gouvernement dans Pimpossibilite de faire face aux engagements par lui contractts, et contractcs comme on dit sur la foi des traites. It, a-t-il ajoutt, ce serait le placer dans une situation telle quaucun Gouvernement ne voudrait sy soumettre, en admettant måme qion övitåt de donner å cette resolution la forme dun vote de dåfiance. Cette simple declaration a produit une sensation considerable. Une sorte de deroute sest mise et parmi les partisans de la suppression absolue, et parmi ceux de la diminution proposte. Bref Ile fonds en litige a cte definitivement I vote par 105 voix contre 65; definitivement en effet, puisquil avait deja passö sans encombre å la premiere chambre. Encore une fois, question de peu dimportance, mais dont le denouement constate au moins Fetendue du credit que M. de Geer a conservå sur la Dicte pour la part quil a eue dans la reforme representative. Il est å remarquer que cest la seconde fois dans cette session qwil emporte un vote en posant la question de cabinet. A propos dune autre affaire de detail, (il sagit dun laboratoire de pyrotechnie pour Partillerie) le bruit a couru aussi de la retraite de tel ou tel membre du cabinet, mais ce sont des rumeurs fort vagues et que rien jusqwå present ne parait devoir confirmer. Du reste les deux chambres sont arrivees å peu prös au bout de leur examen du budget et il ne Sest pas produit dautres diss cussions qui meritent detre rapporttes ici, si ce nest peut-etre un debat au sujet de la subvention des theätres royaux, dont nous dirons un mot ci-apres. : Le comite de la constitution a terminå sa verification des proces-verbaux du Conseil dEtat (Conseil des ministres) et delivråe, comme nous disons, son rapport de decharge, auquel il a joint des observations portant sur quatre questions dun interet trop special pour que nous entrions dans ce detail. Le fait mime de ces observations est å noter comme se produisant assez rarement. Venons a la discussion sursles theåtres royaux. Ceux-ci, malgrö une activite tresgrande et des efforts tres-måritants, ne pråsentent pas une situation financiere des plus brillantes, ce qui na rien de bien ctonnant, pour peu quon songe a Ia difficulte davoir tout å la fois pour le service des deux scenes royales, F Opera et 1e Theätre dramatique, cinq troupes distinetes au grand complet, a savoir: une pour le grand optra, une pour Fopera comique, une pour la tragedie et le drame, une pour la comedie et le vaudeville, enfin une troupe de ballet si on veut que Stockholm joue son röle de grande capitale. Ajoutez un public forcement restreint qui veut du changement. Ce public, chaudement appuyt par la presse, röclame avec raison es pieces qui clevent Vesprit, et qui tendent möme autant que possible, suivant le veu de Gustave III, å erter un theåtre national. Mais donne-t-on de ces sortes de pieces, ce möme public, — cest dailleurs un peu la maladie du siecle — ne temoigne pas toujours dun empressement bien soutenu pour ces ceuvres sörieuses, tandis que le plus grand nombre au moins se montrent tres-friand des cuvres de haut godt comme la Belle-Helene et autres bouffonneries. Il y a lå un milieu difficile a tenir, il faut lavouer. Certaines gens aussi, et chez nous peut-ötre plus quailleurs, se font une singuliere ide du theåtre en y voyant presque une succursale e la chaire. Sans tomber dans cet excds, on doit reconnaitre pourtant quil nest gucre admissible que Ietat subventionne une scöne royale pour dövelopper dans le public le goöt es cocasseries musicales. Du reste nous avons deja excusö le succes de la Belleffölene par le bon gott et la råserve des acteurs. Mais enfin vous ne la supporteriez ni aux Frangais ni a POdeon. Toute la question est lå. Ia subvention accordee aux tcheåtres royaux a done tte un moment compromise, en partie du moins; cest-å-dire que votte integralement par la premiere chambre lie a te reduite dun cinquiome par la seconde. On estime pourtant que lors du vote en commun elle passera et que le tout se reduira a ce simple Avis au lecteur. Nous nous trouvons conduit tout naturellement puisque nous nous occupons des theåtres i vous parler de F6venement dramatique de cette semaine, de la soirte dadieux de la gnora Sorandi dans la Traviata. Ce na pas Cic seulement de Yenthousiasme, il y a pu une vcritable cmotion de part et dautre. Cette jeune cantatrice ne sest pas seulement fait admirer par sa virtuosite etonnante, par son merveilleux talent de fine comtdienne et le tragedienne passionnee, elle sest fait aimer t adopter du public qui la redemande å rand cris pour Ja saison prochaine et å qui I faudra bien la rendre, car notre theåtre 1e saurait sen asser pour toute la örie des röles de la Patti. Mais avec M:me Michaeli, la Signora Sorandi et M:elle Hebbe, si elle nous reste, notre opera, comme e fait remarquer un critique musical, pröenterait un ensemble tel quon en trouve arement. Nota. — La Revne d semaine, redigte ma

17 mars 1868, sida 3

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