amour pour la patrie. ?Mais, — ajoute-t-il, — on se fait de illusions pour råpondre aux reproches de st propre conscience. On simagine quaucur danger ne nous menace. On espöre qui arrivera pas de malheur. Tout a bier ete jusqwici, pourquoi cela ne continue rait-il pas de måme, si Mailleurs on se tien coi et si Ion est prudent dans ses relations avec PFetranger? Telles sont, si je ne me trompe, les pensåes par lesquelles, calman 1es inquigtudes qwun peut avoir, Ion justi. fie son inactivite, en meme temps que Fon couvre les calculs de YFinteröt personnel. Mais, messieurs, il ne suffit pas desperer. Rien de mieux que davoir une politique pacifique et prudente et je suis le premier å y applaudir. Et peut-ötre ai-je bien le droit de dire hautement que je ne suis pas pour Ja politique daventure, car mes actions ont justifi6 mes paroles et tant que je le pourrai, tant que jaurai un souffl: dactivite je mopposerai å tout pas quon voudrait faire dans une semblable voie. Mais je dois declarer en möme temps que le plus grand malheur qui puisse nous arriv.r, å mes yeux, cest de nous trouver dans une position ou nous dependions de ia fortune ou de Ioccasion, ou bien de la faveur et de la merci dautrui. ?Non! Nous devons tenir notre sort dans nos mains, fut-ce au prix de sacrifices, et måme de grands secrifices. Ai-je bien compris? A-t-on oså dire que nous devons rester indifferents å VPavenir. Ah! si telle etait la pense quon a formulåe, je la repousse de toute mon nergie. Voulez-vous done partag r le sort de la Pologne, ce pays, ce peuple auxquels il regte å peine un nom! Vous le savez: malheur aux vaincus! — Oh! non! la pense seule quun jour puisse arriver ov notre libert, oå notre autonomie seraient aneanties, cette pensåe tout coeur sugdois Ia rejette loin de Jui. Quoi! Le temps viendrait od une autre volont que Ja nötre rågirait nos actions! Oh Pon appliquerait dautres lois que celles par nous fondees! Ov peut-ötre une autre langue que notre doux et bel idiome maternel se ferait entendre sous nos toits, ol sur nos forteresses flotterait un autre drapeau que mnotre antique et cher pavillon bleu jaune qui a fait :glorieusement le tour de IEurope! ?Non! Mille fois non! Ce pays, nous Tavons hörit de nos ancetres et nous le transmettrons å nos enfants. Nul ne nous Tarrachera quavec la vie et nous ne le laisserons jamais sans defense... ...Mais pour ötre å Pabri du danger il faut ötre pröt, cest å dire prendre ses mesues å Vavance, car å Vheure du påril il est trop tard. Sachons donc employer sårieusement les jours de paix, de calme, de prosperxit å organiser notre defense et å protåger znotre liberte et notre indtpendance. Et quon ne se flatte pas de Fespoir que cela puisse se faire sans sacrilices et sans efforts!,..? Maintenant voyons quelles sont les råso: lutions auxquelles le Ditte s st arrötee. Sur les 22 points dont se composait le projet du comit6, il ny en a que 6 qui aient obtenu lassentiment des deux chambres: dabord le principe genral que Parim6e Suedoise sera composee de Varmee permanente et de Ia beväring; les propositions relatives au projet deugmenter le personnel des officiers dinfanterie; — de payer au comptant les officiers de Pindelta et de faire rentrer å 1 tat les bostelles (le mot a et francis) et les rentes affects å leur demeure et å leur traitement. Les deux chambres sont aussi favorables aux mesures å prendre pour Venseigaement militaire dans les coles et aprås les annbes decole jusquwå Påge dentrer dans la beväring; å la iormation dun comit permanent darmement et de fortification; enfin elles se reumissent toutes les deux pour demander au roi de pråsenter un projet complet de reorgavisation de Iarmee. Et cest tout. ILaceord ne va pas plus loin. Le grande pierre dachoppement 6tait la suppression de obligation territoriale pour Fequipement et Ventretien du fantassin, du cavalier et du marin indeltes et ie transfert de cette obligation aux communes. Il ya I ae bien graves questions, celle des depenses dabord, puis la difficult de procurer aux soldats indeltes des habitations nouvelles et des terres, et une autre question, la plus serieusg peut etre, et cest celle-ci: vous engagez le soldat indelte pour 10 ans, mettons quinze ans, puisquwil aurait la facult6 de se rengager une fois pour cinq ans. Bien! notre homme ee marie, il devieni pere de famille; il jouit pendant quinze longues annåes de ce petit bien et aprås ce temps vous d6possedez påre, femme et enfants! Que feront-ils? Ne tomberont-ils pas aux frais de Vassistanee? Par cette raison ou par dautres la 1:8re ehambre peratt vouloir maintenir Vindelta actuelle et se borne å demander de allegemenis en foveur des personnes sur qui påse Fobligation territoriale en question, comme dedommagemeni des saerifiees quentrainera lextension du service militaire. Cette extension, elle Padmet done ainsi que les moyens proposs pour y arriwer; elle admet galement Faugmentation des exercices de Ila beväring. Sur to.s ces points que la 1:öre chambre a seule approuves, la 2:e chambre na pas pris de rsolutions, mais elle a renvoyg ces diverses questions au comit pour y öre soumises å une nouvelle tude. Des cette session le comite cherchera å mettre daccord les vues diverses des deux chambres et si Jes loquents conseils de Mr de Gripenstedt ne se sont pas fai entendre en vain, si les chambres arrivent å senttendre sur les principes, cette fagon de proeder, que ceraines personnes ont trouvåe ivusit6e et empigtant quelque peu sur le röle du gouvernement, ne Jaissera pas de faciliter singuligrement son Guvre ulterieure de reglementation et de dåtail. Cette que tion nous a de nouveau dåvore kout Iespace dont nous disposons. Flle est du reste la seule qui meritåt dötre sigmalte. Le prince Auguste est toujours dans le möåme tat, qui peut se prolonger. Il y a du moing absence de douleurs. Nota. — La Revue de Ia semalne, rådigöe en frangais parait ordinairement tous les mardis. Pour les abonnements au journal FAftonblad ile mieux est dexpdier les demandes au bureau de poste Sugdois I Hambourg.