Article Image
hr a . : Revue de la semaine. ;) No 40. 4öme auped. 8606. Stockholm, 9 octobre. 1 Il stest produit, ässure-t-on, dans les relations entre la Prusse et la Suvåde, un incident diplomnatique nssez important et quiil nousest impöksible de passer sous silence. M:r de Sandströmer, ministre plånipotentisire de Sugde-Norwege å Berlin, aurait tå chargå pår M:r le C:te de Manderström, il y ad ou 6 semaines, de pråsenter au gouvernement aupråg dugquel il est accråditå une note ov se serait trouvå un rappel de la promesse faite par la Prusse de restituer au Dancmark la partie Nord du Slesvig, vraiment danoise et de fait et de cceur. Acdmis en pråsenea de M:r de Bismarck, M:r Sandströmer surait tå invite å lui faire lecture de la dite åote, qui aurait donnå lieu dela part du :c!8bre ministre prussien å des marques dimpatience dont on a sans doute, comme toujours, exagr Vexpression. Quoi quwil en soit, Vaccueil en tous cas aurait tå des plus mecs.et M:r de Sandströmer est revenu å Siockholm, sans doute -IPour rendre compfe å son gouvernement du Iresultat någatif de sa mission. ) Ceci se serait passe il y a 5 ou 6 semaines, avons-nous dit. Ör on se rappelle Ipeut åre quau commencement de Scptembre un journal de Hambourg ayent parl dune protestation,gous forme de cireulaire, adresse par M:r de Manderström A nos agens ä Petrenger Ccoutre les changements de fait accomplis en Allemagne, un dåmenti pur et simple vint mettre fin å ce bruits. Y aurait.il une corrglation entre ces deux faits, et le dementi ne gadressait-i! quå la forme? La diplomatiea mille et uve manidres de dire non, contre une de dire oui. Sans chercher då rtsoudre cette question, bornovs-nous å dire que le fait que nous venons de rapporter est tenu pour vrai et donne lieu å force commentairesPour notre part, et en Padmettant comme tel, il nous semble que notre diplomatie a mis en effet trop de båte å vouloir någoeier avec le vainqueur encore sous le: coup de Tenivrement du triomphe. Dautre-part, et jusquå preuve formelle du contraire, y avait-il lieu de parafire mettre en doute Ia realisation de la ) arole librement donnee? Pourquoi la Prusse voudrait-elle erter dans le Slesvig une sörte de Venise du Nord et salitner par lå töute la Scandinavie qui, pour wetre pas dans ce moment et par suite des nouvelles deconvertes dans Part de la guerre, aussi. forte quelle devrait Vötre, nest point non plus une puissance aussi måprisable que certains trembleurs ici meme voudraient nous le faire croire. Ceci nous amåne å une autre question, non moins dålieate. Toujours daprås les memes råcits, M:r de Bismarck 8e serait plaint avec une certaine amertume å M:r Handströmer des jugements desavantageux ports en Sugde sur la Prusse et sur lui. Ny aurait-il pas lå une simple erreur de date et M:r de Bismarck, est-il bien sår dötre exactement renseign6? Il mtait pas difficile cependant de constater quil sest produit dans ces derniets temps en Suede, dans Fopinion liberale, un mouvement analogue å celui ui en France a donn6 pour auxiliaires å la Prusse, le Sidcle, FOpinion nationale, les Debats etc.. Dans, cette lutte entre I Autriche forcment aristocratique et la Prusse forcement liberale, un certain revirement a en lieu ici comme en France, revirement dont peuvent gtonner seulement les esprits superficiels et qui sexplique suffisamment par ia penste capitale de la cireulaire Lavalette. En effet nest-ce pas la pensåe möeme du scandinavisme? Quoi detonnant dås lors que nous pensions å nous rallier å un people qui comme ;ITtalie bous donne Fexemple, et anquel nous rattache dailleurs une communaute dorigine, de religion et de meurs! Quest-ce qui nous spare? Une question bien minime. Sommes-nous done devenus si peu de chose dans le monde qvwil importe peu å la Prusse de se mettre då dos les-royaumes scandingver, ponr Je plaisir de regner sur quelques malheureux danois qui la subiront toujours de mauvaise gråce? Car cette question du Blesvig septentrional nous tient vraiment fort au cceur, et on Ia fait assez elairement entendre dans la dernigre. s6ance de PUnion Nationale -du Nord od, — curieux signe des temps, —1op a justement debattn cette question de la possibilit dune alliance entre la Secandinavie et TAllemagne. Nest-ce pas une preuve assez forte du revirement dont nous avons-parle? Pour en finir avec cet incident diploma tique, ajeutons, sans affirmer la corrålation des deux faits, que M:r Blixen-Finecke est parti ces-jours-ci pour Berlin. Le bruit court quwil est chargå dune mission confidentielle. Mais, dira-t-on peut-ötre, quel est ce haut personnage extra-officiel dont les journeux allemands parlaient recemment comme Inn ministre en expectative? M:r le baron Blixen-Finecke, baron de -Naesbyholm et Beigneur heråditaire de Daliund, est un personnage qui offre ceci de particulier quil est, en quelque sorte, la råalisation vivante du scandinavisme, etant tout å la fois Danois et Sutdois, grand proprigtaire dans les deux pays. une jambe de ce cöt du Sund, une jambe de PFautre, harmmea didtingngå Ad sillenra — dit on Ht on oo LON 0 SV PR ET

9 oktober 1866, sida 3

Thumbnail