compos par mr Malmström, å Poccasion des concerts donns å Siockholm par les etudiants dUpsal au profit des soldat Danois. Qui nous edt dit que nous verrions si tot stemdre un de ces rares inspies qu parlent encore au nom de Pidgal å un petit nombre dadeptes, et empåchent ninsi que la pogsie ne tombe tout å fait dans le domaine des langues mortes. Malmström 6tait n en 1816. Aprås des etudes heureuses et aprås avoir passe rapidement par tous les grades universitaires. il etait arriv, bien jeune encore, å occuper a Upsal la chaire desthetique et de litterature modern. — Des 1840 Facademie qui devait dix ans plus tard Iadmeure dans gon sein, lui decernait une premigre couroune our une touchante lgire intitulee ?Ange iquet. Depuis il a publit plusieurs recueude posies qui se distinguent surtout par un sentiment, une levation de penste, une clegance de forme, une harmonie et un nombre qui nous semblent rappeler plutö: Lamartine que tout autre pvöie franguis, mais un Lamartine moins constamment ether et mettant plus souvent pred återre. Nous citerons pour memoire ses discvurs et ges autres travaux littraires. Il y a dans tout homme un poö e qui meurt jeune?, a di Sainte Beuve: chez Malmström le professvur desthetique navait pas precisment tut le poäte, mais on sest plaint quil ait top souvent toulle sa voix. Nils Anderson etait loin davoir eu des commencements aussi faciles et daussi rapides succås. Plus jeune dun an seule ment que Malmström, å Ipoque oå celui ei comptait dejå comme une c Cbrut uni versituire, Anderson, fils dun pauvre paysan et berger comme Giotto, en etait encore å sculpter dans le bois de nuives figures de påtres et danimaux, å la seule admiration des enfants du village. Qu on juge ce quil a fallu de foi, de persverance de volonte et de courage pour faire de ce paysan qui, å 23 ans, ne connaissait encore rien au delå de ses sapins et dv ses bruydres, un membre de lacademie, un homme sachant tenir sa place dans le monde, un lettr, cor Andergon possdait de vastes connai sunces et etait protondement vers dans I histoire de Part. Cest une legende quon a souvent saconte, toujours la nmeme, toujours monvante. Nous ne la redirons donc pas. Quil nous suffise de rappeler qu Anderson tait devenu un excellent peintre de genre, mais surtout quil setait plac å un trås-haut rang comme paysagiste et an:maliste; — de rappeler, disons-nous, car bien des artistes parisiens Font econnu comme leåve de Couture et deux ou trois de ses tableaux figuraient å cette admirable exposition universelle de 1855. On sait done deja que ce qui le distinguait comme peintre, aussi bien que comme homme, ce tait Ia sincrit6, la bunhommic avec un accent de tinesse, Iabseuce la plus complete de charlatanisme, sur toute chose la verit de sentiment et dexpression, mais une verit naturelle et naive et non cette verite cherchåe et grimagante quon appelie le realisme. Nul na Ete plus sudois que lui, malgr Penseignement tränger. Eutant de la nature du Nord, il en a reproduit lestraits avec toute la pitt dun bon fils. Empoisonnements de Silbodal. — Jugemen: et condamnation. Les formes de la jusurej eriminelle en Sutde sont moins solenuelles peut ötre, mais certainement moins dramatiques quen France. En effet pas dravocats, par consequent pas de ce. tournois I deloquence entre Paccusatenr public et les dåtenseurs de Vaccus. Les assises ne sont en quelque sorte que la prolongation de Finstruction. Tout se borne å des interroga toires auxqnels est soumis Iaccus Ce systeme a ses avuntages; il a peutCtre vussi ses inconvements; il est certain toutefois que, dans Papplication, le c6 par lequel il brille nest pas ordinairemeut la prompte expedition des affaires, ce qui tient il est vrai å d autres causes, car les avorats ne simplitient sans doute paus la besogne Aussi, habitu å la marche lente des chuses. Je public a-t-il prouve une certaine surprise de voir qwen une seule stance Lindbäck ai pu tre jug et condumn6. Couvaincu qu il a beaucoup dautres erimes sur lu conse-ence, il g!eet demande si Ion nu pas craiut de orter la lumidre sur toutes ces horreurs. Dautre part il est certain que les aveux de Iaccus simpliliaient singultrement les choses et Etaient plus que suffisunts pour motiver un aret de coudamnation. Devaiton sen tenir å ces faits aciuels on embrasser, dans une longue et patiente enquöte. toute cette effroyable existence? Cest cc que nous laisserons å decider å de plus habiles que nous. Quoi quil en soit, Lindbäck qui, pour eomparafire devant le tribunal, avait quitte le costume eecclsiastique, a continug de sou TORESSON ANT NIE ENTRE KIRSI