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nouvel eclat a la noblesse, accerurent singuligrement son influence et ses pråtentions. Elle ne tendnait å rien moins quwå gattribuer les privilcges des autres noblesses du continent, ce qui devait amener le paysan å raliser en Sucde le triste portrait trac par Labruygre de Ihomme attache å la glebe sous Louis XIV. On sait comment, par la rduction des grands fiefs, Charles XI vint mettre fin å Ventreprise. Avec Charles XII tombe le pouvoir absolu. Il semble que lancien Gtat de choses va se reconstituer de toutes pitces, au profit de la noblesse; mais les autres ordres ont grandi et, en fait, le pouvoir, comme en Angleterre å cette tpoque, pösse å la repråsentation. Dans les deux pays elle en abuse, mais de ces jours cependant date fon nous le rgime parlementaire, et les gislateurs de 1809 ont då plus dune lecon utile aux Etats de 1720. Gustave III retablit Pabsolutisme, arme qui demande å ötre manite dune main habile; aussi Gelate-t-elle aux mains de son fils; — la råvolution de 1809 sauve la Suede. A la suite de cette revolution, la constitution fut refondue et sagement refondue. Mais il ne fallait pas songer å improviser . un nouveau systeme derepresentation quand . Fennemi, pour ainsi dire, tait encore å nos pories; notez cependant, etc est un fait bien remarquable, que les legislateurs reconnaissaient des lors Vimpossibilite de maintenir å tout jamais le systeme des 4 Ordres. Ce syståme, en eflet, est plein danomalies et tout å fait illusoire. Pas un des 4 Etats woffre des garanties qui Vautorisent å se poser comme repråsentant de la nation. La noblesse? — Elle na rien de ce qui constitue une våritable aristocratie. Dans les anciennes familles, å peine quelques majorats. Dans les nouvelles manque necessairement le prestige des åges. OChose trange! A la chambre des nobles regne une vraie confusion sociales rien nempöche quun ministre dEtat ou un gåentral ny i condoient leur tailleur ou leur bottier: Cest une vraie democratie aristocratique, la pire de toutes, a dit Geijer. Les prötres? — Nommås soit par le gou-. vernement, soit par les consistoires, ils nel: repråsentent que leur Ordre et leur Personne. . ?Moi seul! et cest assez. La bourgeoisie? — Il est vrai quelle represente les interöts des villes; mais comme, en Sutde, Importance des villes, par rapport å la population, est fort minime, il sen suit que la pråtention dun tel ordre de tigurer pour un quart dans la repråsentation est quelque peu difficile å justifier. Restent les paysans. Ceux ci, il taut Pavouer, ossåuent la plus grande partie du sol de a Sugde; ils ont tous les droits du monde a Eire rpråsentes, mais dans Itat actuel des choses leurs choix sont trop exclusifs; il leur faut de purs paysans. Cest tout naturel, dira-t-on; oui sans doute, mais quarrive-t-il? Cest qwune grande partie de la elasse moyenne, les proprictaires de terres qui ne sont ni nobles, ni paysans, sont exclus de la repråsentation, tout comme ie sont les nobles et les prötres qui vivent dans les villes sans y ötre inscrits comme bourgeois. Nous ne dirons pas tous les efforts tentes pour changer cet etat de choses. Les conservateurs ont lutt en dåsesperes et Ion sait que pour modifier la loi fondamentale, il faut Pu-animite des 4 ordres. Un seul veto arrete tout. Inutile de rappeler que cest le gouvernement qui a pris Pinitiative de Ja reforme. Voici les principales dispositions du projet 4 4 1 1 8 de loi sur lequel la prochaine Ditte aura å ; se prononcer, i Plus de droits rsultant de la naissance, ; ou de ce fait quon appartient å un Ordre, åa une ctorporation. 8 An lieu de 4 ordres, 2 chambres å!ues!, par la nation en commun. c Les membres de la premiere chambre sont L lus pour I ans par les assemblees provinciales et par les conseils municipaux desq villes qui ne prennent pas part aux assemblees provinciales. Pour etre membre de la premiere cham bre, il faut avoir 35 ans, possder un bienfonds dune valeur de 80.000 r. ou un revenu de 4000 r. Il ny a pas de :raitement. k Les membres de Ja 2:e chambre sont lus por 3 ans; il est lu un deputt par 10.000 abitants pour les grandes villes et par 20.000: h. pour les campagnes Les conditions sont 25 ans dåge, un bien-fonds dune valeur de 1000 r. ou un revenu de 800 r. Dens les grandes villes les lectionps sont directes. ; Dans les petites villes et dans les camL pagnes la majorit des communes dåcidera, si les lections seront directes on se feront Il par dlecteurs. 4 Les membres de la 2:e chambre recoivent un traitement de 1200 r. pour toute la duråe de la Digte. a Les pråsidents et vice-pråsidents des deux t chambies sont nommås par le roi. Les ministres qui ne sont pas wembres de la Digte ont le droit de prendre part aux discussions, mais non le droit de voter. Les deux chambres ont les mömes attributions; entre elles aucune distinction, seulement une difference de caractere resultant de la maniere differente de proceder pour la formation de chacune delles1). s Si elles sont daccord sur une decision, celle-ci devient decision de la Didte. Silaccord ne peut avoir lien, la question ne peut plus etre discute pendant la möme session, å moins quil ne savisse du reglement du budget, de la banque nationale ou de la dette publique. En ce cas les 2 chambres nen font plus qwune et le vote a lieu å la majorit des voix. Telle est F6conomie de cettte loi, on plutöt de ce projet anquel le parti conservateur a tiouvå fort å redire. Il prte d que la nomination de la premidre chambre est trop å la discretion des autorits communales; — quwelle manque delement moderateur — que VPabsence de traitement force les lecteurs å ne choisir que des personnes riches ou domicilites dans28 la capitale; — que le cens pour la 2:e chambre est trop bas dans les campagnes, tropl? lev dans les villess Enfin et eos IA lalfl

16 maj 1865, sida 3

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