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plaindre en France les domnestiques d randes maisons, obligås de :ne parler eurs maftres quå la troisiömme personn et de repeter å tout bout de chaamp: Mon sieur le comte par-ci, monsieuur lambassa deur par-lå.4 Imaginez-vous tooute une na tion råduite å ce supplice, seous pråtexte que le mot ni (vous) a quelque? chose dhumiliant pour la personne å laqquelle il sa. dresse. Le merveilleux cest quon Yemploie au theåtre, å VFacadmie, dans les romans, ce terrible ni et que les simples mortels soffensent ainsi dun terme dont se contentent les heros et les dieux. Ce qui aggrave la situation, cest que chez nous les titres sont parfois dune longucur demesure et quils doivent se donner aux dames: ainsi madame la procureuse generale de justice c. n comprend que, bien des fois dejå, on ait essay de combattre le prejug qui soppose å ladoption du Vous dans la conversation; on a signå des listes dadhesion chez les libraires et les plus grands perBonnages sy sont fait inscrire. Mais Iusage a tå le plus fort. Aujourdhui, disons-nous, cette agitation recommence de plus belle. Le minisire des finances en personne declare, par une lettre aux journaux, quiil ne se trouvera pas le moins du monde humihe si on lui dit vous, et si on le salue å la frangaise en touchant le chapeau (car nous avons aussi Ihabitude de saluer å tour de bras, au risque dun rhume pour chaque politesse). Cette initiative, qui ne manque pas dun certain courage, sera-t-elle entin suivie? A Paris, vous auriez une arme infaillible: celle du ridicule. bk Notre journal officiel, qui se publiait le soir, ne paraft plus que le mattin; voici la cause de ce changement. Un grand journal de la capitale ayant annonc une dition du matin, qui devait faire en province une rude eoncurrence å la feuille dåu gouvernement en servant aussildt quellee å ses abonns les nouvelles officielles, le ; Post-Tidning, pour parer le coup, a retard de cdouze heures sa publication, c est å dire du soir au matin. De tout ceci il resulte que les autres journaux, y compris IAftonblad, ont depuis le 1:er janvier une double edition. La province y gagne assurment, mais, å Stockholm, les gens å Faffut des nominations et de la manne officielle sont plongås dans le desespoir. Ce mois a vu aussi elore un certain nombre de nouvelles feuilles, le Dagens Nyheter, le Morgonblad ete., tentatives fai.es dans la voie de la presse å bon marche. Lavenir nous dira sil y a un public en Suede pour de semblables journaux. GCest to jours un bon signe dactivitt intellectuelle que ces honorables tentatives, auxquelles nous ne pouvons que souhaiter un succs durable. Bibliographie. On soccupe beaucoup de trasuire Beranger dans notre pays, ct avec raison croyons nous. Ce gånie, 1 Eminemment frangais par la clart, la nettetå de sa pense, la sobrigt de son coloris, sa rare elegance et sa gaite philosophique, est par cela måme un gånie universel. Nous mentionnions recemment les belles traductions dues å mr Staöff, attache militaire de Sucde å Paris; voici un autre officier, mr Uno Enegren qui, sous le titre modeste dEssai, nous donne une traduction des pluss råeussies de 23 chansons de IHorace frangais, avec la musique. Cest une grande question de savoir, quant il gagit de pogmes comme ceux de Beranger, sil faut reproduire, le rhythme de fagon å conserver les målodies. Ces vieux airs nont que bien rarement une certaine valeur musicale et le temps est pass des chansons aprås boire. Nous croyons que Beianger sera dsormais plutöt lu que chant. Quoi quil en soit, on ne saurait nier quil y ait lå le mårite dune gramde difficulte vaincue, dont il faut savoir bezaucoup de grt au traducteur, et que la Muse yy conserve un grand. trait de p ysionomie, ssi parfois le eploiement de ses ailes en est quelque peu gen. Quon y ajoute IX difficult du refrain qui nexiste presque pas dans la pose suedoise, du moins comme rime et partie integran!e du couplet, et lon verra que ces traductions sont de vrais tyurs de force, et sans en avoir lair. Ce seul mot en dit plus que tous nos loges. Nota. — La Revue de la semaine, rdige en francais parait ordinairement tous les mardis. Pour les abonnements au journal PAftonbiad le mieux est dexpdier les demandes au bureau de poste Suedois dHambourg. Les annonces pour VAftonblad sont reques å Paris, chez M. Vicherat pere et Comp., passage Saulnier, N:o 10. Åva aAanlidt bhanlkneslarman hasTrarnn Tunema

11 januari 1865, sida 3

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