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telegraphique dås le 28 septembre; jal recu le de ce mois, du charg daffaires de S. M. å Ca penhagne, le texte do message royal et des loi Proposces, et le lendemain m:r von der Maas ma communique une dåpåche de son ex. m Hall sur cette affaire, et ma permis de prendr lecture dun exposå des motifs qui ont servi de base aux nouveaux projets de loi. Åprås avoir pris connaissance de ces diver documents, je dois avouer que, dans leur en semble et malgrå des modifications essentielles les nouvelles lois ne contiennent aucun change ment direct dune importance majeure. Cest pourquoi je me suis moins attachå å la teneu e ces lvis quå Vpoque ot elles ont 6tå propo. ses, et surtout aux conclusions quon en pen: tirer et auxquelles une expression du message Toyal vient ajouter une confirmation vidente. Quant aux convenances de temps 1: gouverne. ment danois est å coup sår le meilleur juge, ef je vois, par la dåpeche que ma lue le charge daffaires de Danemark, que le dit gouvernement comprend tres bien que Vimpression qui en rå sultera en Allemagne sera tout å fait desavantageuse. Il faut reconnaitre que toute proposi tion de changement de la part du gouvernement danois aura un semblable råsultat, et je voi: quon y est pråpar6; mais je ne saurais mempåcher dprouver quelques doutes sur la question de savoir sil etait sage de choisir ce moment pour faire naitre une telle impression et dantant plus qwil ne me parait pas sår que TAllemagne soit la seule puissance å se sentir blesse par ce projet. ., Ceci se rapporte å la derniere remarque que Jai pråsentåe relativement aux conclusions quon Ppourrait tirer du projet en y voyant la pensee dune incorporation du Slesvig. Le gouvernement danois peut — il est vrai — nier cette intention, mais la division du Riksraad en deux chambres et surtout Vexpression du message Toyal å savoir: quon veut donner une telle force å cette institution qwelle puisse å Vavenir servir de base å tout le developpement constitutionnel du pays, penvent tres aisement veiller la crainte quiil ny ait un plan arret dabolir å Pavenir et Ja Diete danoise et les Etats-provinciaux du Slesvig, pour charger le Riksraad de la repråsentation complete de ces deux parties de la monarchie danoise. Et par ce fait Vincorporation serait accomplie. Ce mest pas de notre part que viendrait Vopposition au principe dune pareille mesure; mais nous sommes obligås de constater que nous navons jamais donnå de conseil dans ce sens. Quelle que soit Vinterpråtation quon veuille donner aux engagements que le Danemark a contracts Xn 1852, il est un point ceendant ou ils sont exprimås avec trop dev dence et de clartå pour qvwil y ait lieu å discussion et cest justement celui qui touche å la non-incorporation du Slesvig. es dåclarations du Danemark å cet gard sont tres pråcises, — du moins les avons-nous toujours considerees comme telles, dot il rsulte naturellement que nous Mavons jamais pu donner au Danemark le conseil de sy soustraire. Nous comprenons parfaitement que le helstat est devenu impossible et nous avons toujours penså et dit que cest la faute de FAllemagne et des Etats du Holstein si les essais faits dans ce sens nont pas pu se maintenir; mais les måmes raisons nexisteut pas dexpliquer les mesures qui, lors dun developpement pråvu par le gouvernement Danois lIuimåme, seraient Iquivalent dune mcorporation ). Je wai pas då vous taire, m:r le ministre, ces observations dont je ne vous charge pas cependant de donner communication au gouvernement Danois; tout en ne cachant pas å ce gouvernement Vimpression que cette mesure a produite ici. Ceci prouve une fois de plus, la diffienltå detablir une solidarite de principes et dinterets avec une puissance qui, dun moment å autre, eut changer la situation et en amener une toute differente de celle que nous connaissions et que nous approuvions. Je puts me tromper, mais je dois vous dire que des observations Semblables et peut-etre encore plus sårieuses, seront, je le pråvois, adresses au Danemark, non seulement par les puissances chez lesquelles il peut soupconner un parti-pris de dsapprouver tout ce que fait son gouvernement, mais aussi par des puissances qui portent å ce pays un veritable intret et qui, comme nous, ne demanderaient pas mieux que Fötre utiles au Danemark.

6 september 1864, sida 3

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