No 22, 2-8 annte. 1864. Stockholm, 31 mai. Samedi malin le roi est parti dici pour Christiania. On sait quil va seulement passer en revue le petit corps de troupes reuni d Gardemoen, aux environs de la capitale de la Norwege. Ce west done quune absence de quelques jours, et cependant, si courte quwelle doive etre, la constitution, comme nous Favons dejå expliqu dans nos precedentes revues, exige quiil soit tabli un gouvernement de regence. Cette fois cest le ministre de la justice, le baron de Geer qui est å la töte de ce gouvernement provisoire, dont les autres membres sont: le baron Gripenstedt ministre ,des finangees, le gåneral Reuterskiöld ministre de la guerre, et le ministre sans portefeuille Malmsten. Le comte de Manderström ministre des affaires Etrangåres, le comte v. Platen ministre de la marine et les ministres sans portefeuilles Thulstrup et Bredberg doivent ge tenir prets å se rendre å Christiania, au cas oh le roi voudruit y tenir le conseil detat sugo-norwegien. Quant aux autres membres du conseil, mr Lagerstråle ministre de Fintieur et mr Carlson ministre des cultes, ils ont obtenu des congås. Parmi les mesures rcemment prises par Je gouvernement et qui måritent detre signalees å Pattention, nous citerons Fordonnance qui determine les conditions dadmission des femmes dans certains services du telegraphe electrique. Si nous ne nous trompons, des mesures analogies viennent pråcisement dötre prises par VPadministration frangaise. Il est interessant et cest un bon signe de voir le progrås devenir ausei instantang que YVeleetricit elle-mtme. Lordonnance en question exige donc des femmes qui seront admises au service de Fetat, certaines notions dhistoire, de geographie et darithmåtique; elles doivent crire avec facilit et sans fautes leur langut maternelle et connattre le frangais, anglais et Fallemand. Elles auront å subir en outre un examen sur cette partie de la phy sique qui comprend VFelectricitt et le magnetisme, et å faire preuve dhabiletå dans Part de telgraphier, etc. etc. Nous ne pouvons quepplaudir å cette ordonnance. Cest un nouveau pas en avant: pour arriver å ce desideratum que nous poursuivons ici, dassurer Pindependance et la dignit des femmes en leur rendant accessibles les oceupations et travaux qwil leur est possible dextecuter. Cette mesure intelligente rpond dailleurs aux veux exprimås par les Etats dans .a derniere digte. Nous avons plusieurs fois dejå entretenu nos lecteurs des developpements qua pris, dans notre pays, Vinstitution des volontaires. Daprås les plus recents comptes-rendus, on ! peut porter å 174 le nombre de ces corps ! de yclontaires complåtement Cquipes et or-)5 guniss, en y comprenant ceux qui sont en, instance aupres du gouvernement pour se Il constituer, ce qui represente environ 25.000 soldats jeunes, intelligents et des aujourdhui parfaitement exerct Quand on voit quwun pareil resultat a pu tre obtenu en deux ou trois anntes, et que ce mouvement ne tend quå sacetltrer et å stendre, on peut espårer avec raison que, ? dans une dixaine dunntes, cetle partie de notre defense nationale pourra en quelque sorte rivaliser avec les merveilleux corpsfranes de la Suisse. Dernigrement Fopposition, au corps ltgislatif frongais, a aborde la question de Peducation obligatoire (elle na pas os prononcer le mot de gratuite) question qui souldve encore en France tant de prejugås inconcevables. Parmi les Ccrivains francais qui, pour soutenir F6ducation obligatoire, ont chercht å sappuyer sur exemple des pays trangers, nous ne voyons que m:r Edmond About qui, dans son beau livre le Progrås ait eu que, parmi ces pays, la Sugde pouvait etre citte en premiöre ligne. En effet Fedueation oblig s gui plus est, existe chez nous depus vingt? eux vus, Cest å dire depuis la loi du 15 juin 1842 sur Vinstruction populaire. Cette loi porte tout simplement que les enfants en åge daler å Fecole et qui ne sont pasi instruits par des maitres particuliers ou dans les instilutions publiques, doivent fre-18 quenter les coles populaires, et que les enfants dont les parents ne seront pas en tat de payer Fentretion et Vhabillement, seront entretenus et habillås aux frais de Ia paroisse. Nous nous permettrons de dire au Journal des Debats que ce nest pas plus difficile que vå; que la Toi est appliqute; qwil ny a pas, dans notre pays, un enfant quine sachelire et Ccrire, et que la Sudde, une des nations ies plus libres de la terre, ne eroit pas du tout evoir fait å ce sujet le sacrifice dune partie de sa libert6, — eu contraire. Pour terminer novs avons å mentionner la perte de deux hautes personnalites mili-!P taires. La semaine dernidre est decede åå, Stockholm Pex-ministre de la guerre, en! dernier lieu grand marechal du royaumej!r (sorte de ministre de la maison du roi) le lö general Gyldenstolpe, qui stait acquis Festime et la confiance de Farmåe, quand il avait t charge des affaires de la guerre. R En outre, nous apprenons de Vermland que le lieutenant-gneral Malmborg vient delP: mourir ces jours-ci. Il avait te chef du5! corps doccupztion suto-norwegien qeh pen5! daut Fhiver de 1849—50, oceupait la partie M Nord du Slesvig, conformement å la tråve M de Malmö, laquelle ne saccordait gucre plus i VY! que Varmistice daujourdhui avec les exigen-2 ces de ICquit et avec les vrais interets du j 5) Danemark. a Nota. — La Revue de Ia semaine, redigåe) m en francais paraitra ordinairement tous les mardis. a! Pour les abonnements au journal PAftonblad o: je mieux est dexpedier les demandes au burcau jfr de poste Suedois dHambourg. Les annonces pour VAftonblad sont reques å Paris. chez M. Vicherat pere et Comp... npassace