hans stoft! Re RA Revne de la semaine. 20. 2-0 annåe. 1864. Stockholm, 17 mai. Aujourdhui le prince Oscar a quittå Stockholm pour aller prendre le commandement de Pescadre. Il est accompagn de Mr Sandströmer, directeur politique au ministere des affaires trangeres, auquel on attribue naturellement en cette circonstance une sorte de mission ou de röle politique. Cette semaine il y a eu å Stockholm une veriteble invasion. Quwon se rassure; il ne sagit daucune armada ennemie arrivte dans nos ports, mais dune simple armee de bonnets blanes dUpsal ou dtudiants qui ont debarqu parmi nous bannigre en töte. On ignore peut-åre en France od, sans doute par pråvision politique, tous les gouvernements ont laiss les tudiants å leur individualisme, quelle est Vorganisation de nos coles et que notamment elles forment dadmirables societs de chant. Nos etudiants sont venus å Stockholm pour y donner des concerts au profit des soldats Danois. Ces concerts qui, au nombre de trois, ont eu lieu dans une de nos glhses.les plus vastes, ont exercå sur le public une attraction presque sans exemple chez nous. On a littralement passå les nuils å faire queu, eomme å Paris pour les emprunts. La famille royale a honor de sa pråsence le premier concert et le troisigme. Le premier jour, le concert a t pråed de la lecture dun prologue en vers compos par un de nos grands pobtes, Mr Malmström, un des 18 de Pacademie. La beaut de ce prologue, Fenergie des sentiments qui y sont exprimes et Fecho que ces nobles pensåes ont trouvå dans le public, tout cela nous a engagå å le reproduire ici en entier: Du fond de notre angoisse, å ton saint sanc: tuaire, O Seigneur Dieu vers toi monte notre pridre! Ah! sois nous secourable! O Seigneur, daigne M vor De nos freres, de nous la commune dtresse I! Nag-tu plus un regard pour celui quon oppresse? De piti pour celui qui combat sans espoir? Veux-tu que sous le faix du malheur il . succombe? Veux-tu que sa patrie en cendres soit sa tombe? Voir du monde son nom ray par des bourreaux? Pourtantna-t-il pas bien tenu dans la bataille? Na-t-il pas eu le calme et le ceur du heros? Avec son Dannebrog trout par la mitraille, Ce fier petit troupeau pourtant nest pas soumis. Serr de tous cötts par des flots dennemis, Partout il a rendu les coups avec usure. Du courage quel est le prix? — De sang couvert Se voir des malfaiteurs devenir la påture, Est-ce 1å le salaire å Vhroieme offert? Est-ce le fruit du sang repandu sans mesure? La palme quun pays reserve å ses soutiens Et Taide que Dieu donne å ceux qui sont les siens? Tout cela, tu le vois 6 Suede, et des vengeunces Tu ne godteras pas les divines saveurs. De ton cmeur ne va pas reveler les souftfrances! Desarme ta colere et renfonce tes pleurs! Autrement il viendrait du sud comme la foudre Ce noble chevalier, ce vengeur glorieux; A force de boulets encor victorieux, Comme le peuple-fråre il nous mettrait en poudre! Car ce fougueux lion de sa cage låchå Contre le monde entier le voilå detache! Quoi! La Bcandinaviel!... une belle påture! Il etend ses combats jusques å la nature! Les femmes, les enfants pauvres faibles ramedux Tout pårit sous ses coups... meme les animaux! I nous reste un moyen de secourir nos freres, Si tout autre nous est å jamais refuså: Cest le devoir sacr par Dieu meme impost De courir porter aide å Fexces des miseres, A ceux quela douleur a choisis pour lus; De soutenir eelui qui chaneelle le plus, Et de verser le baume aux plus rudes preuves, Au sein des orphelins: et dans le cceur des veuves! Ah! ne PFoubliez point la veuve au noir bandeau, Qui vit pour ceux auxquels ellea donn sa vie! Mais cependant au mort pensez avec envic. Dont la souffrance dort dans le meme tombeau. Elle, cest son devoir de vivre; infortunte : A ses chagrins muets nul sommeil mest permis, Car par mille liens elle est toute enchainte A ces petits enfants sur son sein endormis! Elle ne peut jamais les quitter et, craintive, Autour de leur chevet doit errer et veiller, Et pour toujours ölle est å son foyer captive La malheureuse.... encor sgil lui reste un foyer! Quel dictame apporter å ceslarmes amåres?. Quelle gloire pourrait consoler e tels deuils?